Marielle Couillerot
Accompagnatrice du changement et Coach en développement de l'individu à Chartres

Nous sommes les projecteurs du film de notre vie


La Vie

La vie ne se contrôle pas, elle se déroule à chacun de nos pas, selon nos interactions, selon ce qui nous anime, selon nos humeurs, selon nos perceptions, perceptions conscientes ou perceptions inconscientes.

La Vie est mouvements continus, avec des accélérations, des décélérations. La Vie se déroule sans notre contrôle. Nous avons seulement le choix de la bobine à projeter sur  le film de notre vie.

La définition de bobine en argot est « tête, figure », sa définition courante est « support de film servant à une projection cinématographique »

Nous ne sommes que des projecteurs du film qui se déroule sur l'écran de notre vie.
Se mettre en colère contre le film, subir le film, rendre le film responsable de ce qui nous mal-mène est une attitude de l'égo qui croit contrôler sa vie.

L’insécurité de l’égo

L’égo s’est construit dès l’enfance pour nous apprendre à nous définir, en tant que personnage, à travers notre environnement, à travers nos relations. L’égo veut garder le contrôle sur la vie, il veut, il désire, il aime, il n’aime pas.

L’égo est pétri de croyances, sa fonction est : « protéger son personnage, le préserver des souffrances émotionnelles et psychiques, le différencier des autres tout en restant lié au groupe»

L'égo croit que son insécurité est provoquée par son environnement. Il accuse alors une personne ou une situation d’être la cause de sa peur.

L’insécurité de l’égo fait vibrer la peur hors du personnage. La peur se projette alors à l’extérieur et attire des situations qui confortent cette peur.


Le personnage n’est pas la personne, il est une représentation très conditionnée de la personne.

Comme le film est la projection d’une bobine d’images, le film n’existe que par défilement de photos projetées sur un écran. Le personnage existe par toutes les croyances, pensées et émotions qui l’animent.

L’égo-personnage est persuadé que ce qu’il voit à l’extérieur est soit à combattre, soit à accepter par résignation, car il cherche avant tout à préserver sa sécurité.

Comment se sentir en sécurité ?

Notre sécurité s’établit en nous. C’est un état d’Être inébranlable.

Notre sécurité intérieure s’affirme au fur et à mesure que nous arrivons à différencier la bobine du film.

A chaque fois que nous percevons que notre peur n’est pas une réalité mais un état émotionnel  liée par une croyance, une pensée qui menace notre sérénité,  il est possible de s’extraire de la peur en délogeant la croyance ou la pensée qui en est responsable.  Souvent la peur est produite par une mémoire du passé qui se réactualise au présent.

La peur que j’évoque ici est la peur psychologique. Ce n’est pas la peur réactionnelle qui surgit pour rester en vie.

La peur réactionnelle est celle qui nous pousse à courir, ou à se cacher pour éviter de mourir.

Alors que la peur psychologique est une effervescence mentale, basée sur des pensées et des croyances corrélées à un passé souffrant ou à l’inconnu d’un futur.

Lorsque la sécurité intérieure est installée, nous ne vibrons plus la peur mais la confiance au présent en la Vie. La sécurité intérieure n’empêche pas d’agir mais elle installe une vision éclairée et intelligente du mouvement de la Vie.

 

L’impact du transgénérationnel sur la bobine du film

Depuis plus de 15 ans que j’ accompagne des personnes  en constellations systémiques et familiales, et que j’explore aussi mon histoire transgénérationnel, il est évident que nous sommes tous agis inconsciemment par un héritage transgénérationnel qui conditionne la bobine du film de notre vie,  avec une projection qui nous épanouit ou une projection qui porte atteinte à notre expansion.

Nous sommes tous issus d’une lignée de femmes et d’hommes.

Nos parents et ancêtres  ont vécu chacun leur histoire de vie avec des souffrances, avec des difficultés, avec des secrets, avec des non-dits. Ce qu’ils n’ont pas pu pacifier dans leur vécu, se transmet aux générations suivantes, jusqu’à ce qu’un descendant vienne explorer l’histoire de sa lignée pour comprendre ce qu’il porte comme charges qui le font souffrir, qui le bloquent  dans sa vie, pour s’en libérer.

Les charges transmises sont composées d’émotions retenues, de croyances limitantes, d’injonctions, de culpabilité, de violence, de honte parfois aussi.

Le « devoir de réparation » est important pour l’équilibre du système familial.

Des synchronicités se sont mises en place en ce sens, dans l’histoire du consultant qui vient me voir. Ce sont autant d’informations permettant d’aller explorer la vie d’un ancêtre ou parent qui impacte la vie du consultant.

Les synchronicités

Les synchronicités sont tels des petits cailloux semés de-ci de-là permettant de suivre le chemin qui mène à un aïeul.

Ce peut être porter un prénom qui existe déjà dans l’arbre généalogique, ce peut être exercer le même métier qu’un ascendant, ce peut être naitre le même jour et mois qu’un aïeul, ce peut être l’attirance forte pour un pays, ce peut-être une difficulté d’enfanter, ce peut être une impossibilité de vivre en couple alors qu’il y a le désir d’y parvenir etc.

Le personnage versus l'Être réel

Le personnage que nous montrons de nous-même est façonné aussi par tous les personnages de notre ascendance. Les personnages ne sont pas l’Être réel.

Percevoir l’Être réel derrière le personnage c’est pouvoir reprendre le chemin de sa destinée, sans se sentir responsable des difficultés et souffrances de nos ancêtres.

Cette observation nouvelle permet de rétablir une circulation harmonieuse de l’énergie de Vie parmi tous les personnages de notre clan familial, qu’ils soient vivants ou morts.

Nous pouvons alors nous positionner à notre juste place, ressentir notre propre sécurité en cette place et changer la bobine de projection du film de notre vie.

Nous reprenons la responsabilité de créer notre film à chaque instant, avec confiance, sérénité, lucidité.

Notre film est le reflet de ce que nous vibrons, alors restons attentif à ce que nous émettons pour si besoin changer la bobine du film de notre histoire.

Marielle


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