L’inconfort du processus d’éveil de conscience

Dans un processus d’éveil de conscience, il est naturel et courant de passer par des moments très inconfortables, car l’égo-personnalité fait face aux illusions sur lesquelles il s’est construit.
L’égo-personnalité est profondément bousculé dans ses croyances. L’effondrement intérieur qui en découle, le fait réagir, il résiste à lâcher les illusions, il cherche un responsable à son mal-être. Le responsable sera une personne de son environnement (son thérapeute, son partenaire de couple, son patron etc.) il en fera porter la responsabilité sur sa situation professionnelle, sur des décisions gouvernementales, sur le système sociétal, sur un membre de sa famille, sur un vécu traumatique etc.
La conscience qui s’éveille, nous fait contacter notre profondeur d’Être, c’est-à-dire la part lumineuse que nous sommes mais aussi nos parts d’ombres. Cette dualité en nous, inhérente à notre incarnation planétaire, n’est pas réellement notre Essence Source.
La dualité nous fait croire en des formes qui sont autant d’illusions, auxquelles nous nous accrochons en tant que petit personnage. Toutes les formes sont issues des conditionnements qui ont façonné notre égo-personnalité, ce que j’appelle le petit personnage. Les conditionnements sont multiples, familiaux, culturels, sociétaux, éducatifs. Ils prennent racine dans notre nature sensible, émotionnel qui nous amène à nous protéger d’attaques éventuels (attaques de nature psychologique) et de se sécuriser en se sentant accepté, reconnu, aimé dans un groupe. Le groupe origine est celui constitué par la famille, avant de s’étendre sur toutes les autres configurations de groupes telles, l’école, la société, une communauté religieuse, un pays.
Le voyage intérieur dans un processus d’éveil de conscience bouscule toutes les formes, toutes les illusions. Bien-sûr que tout est forme sur notre planète à commencer par notre corps physique. Ce qui est préjudiciable est de s’enfermer dans les formes comme étant notre seule réalité.
Le Réel est au-delà des formes. L’Esprit-Conscience habite la forme, il l’anime, il trans-forme aussi.
Cette trans-formation, issue de l’éveil de Conscience n’est pas reconnue dans notre monde planétaire. Celui qui vit son éveil de conscience peut se sentir rejeté, désapprouvé, être ridiculisé, critiqué par ceux dont la Conscience est en dormance encore.
L’Être humain a toujours cherché la reconnaissance et l’amour à l’extérieur de lui. Pour y accéder, il peut aller jusqu’à s’effacer, se soumettre, ne pas répondre à ses propres besoins mais correspondre aux désirs des autres, remettre son pouvoir à une autre personne, s’identifier aux croyances des autres sur son propre compte.
Le développement personnel et les pratiques « bien-être » plafonnent dans le monde de l’illusion des formes. Il est peu probable, que vous soyez bousculés par une séance de sophrologie, un massage, une séance PNL, un accompagnement psychologique. Ces pratiques ont cependant leur utilité pour apaiser l’égo-personnalité, pour la connaissance de soi par les formes (connaissances).
Celui qui s’éveille en Conscience, n’est pas caressé dans le sens du poil, au contraire, il (son égo) est bousculé, essoré, laminé, afin qu’il puisse dépasser le monde de la forme (qui ne veut pas dire fuir ce monde !) pour s’ouvrir à l’Être Conscient qu’il est par Essence Originelle.
La spiritualité telle que connue depuis des siècles nourrit toujours une sorte de séparation entre la forme et le sans-forme pour inviter les gens à croire que s’extraire de la forme pour « voyager » sur d’autres plans (toujours plafonné dans l’astral d’ailleurs) est le Nirvana, connaitre des états de conscience modifiés pour toucher une sorte de « grâce », croire que le monde d’en haut est meilleur que le monde d’en bas, invite les personnes à fuir leur incarnation plutôt que de s’y ancrer avec Conscience.
Au contraire le processus d’éveil de Conscience, amène l’individu à conscientiser la matière. Il ne se soustrait pas à la forme mais commence à percevoir que les évènements qu’il vit lui permettent de se dépasser, dépasser les illusions d’un égo inconscient, pour percevoir les évènements comme des opportunités pour expanser son Esprit-Conscience à travers son égo-personnalité plutôt que de se sentir victime et de projeter la responsabilité de son mal-être sur les autres, ou de se sentir impuissant et de chercher un sauveur extérieur.
La très grande fatigue ressentie au seuil d’un processus d’éveil de Conscience est la résultante d’une trans-formation qui s’opère dans les corps, physique, psychique, énergétique.
C’est un appel à revenir à soi, à aller explorer ses profondeurs, à prendre soin de soi, prendre du temps pour soi. Il peut en résulter une sorte d’écœurement, de découragement, telle une dépression. L’émotionnel est à fleur de peau.
Qui est-ce qui est écœuré, découragé, qui doute, qui a peur ? C’est l’égo-personnalité, car il comprend au fur et à mesure du processus d’éveil qu’il ne contrôle rien, que plus il persévère à vouloir garder le contrôle, plus il résiste à l’éveil de Conscience, plus il souffre. A un moment donné, l’égo-personnalité finit par lâcher le désir de contrôler (par les illusions qui l’ont façonnées) pour laisser l’Esprit-Conscience œuvrer à travers lui.
Alors il en résulte de profonds changements dans la vie personnelle de l’individu qui peut passer par un arrêt professionnel pour se lancer dans un nouveau projet plus en adéquation avec lui. Cela peut passer par se défaire de relations qui ne vibrent plus à son échelle, ce peut être aussi déménager pour une autre région etc.
Nous sommes tous uniques, nous avons une programmation de vie individuelle. L’illusion de l’égo-personnalité est de croire qu’il choisit sa vie, qu’il décide de ce qu’il veut vivre, alors que tout est déjà décidé en amont par l’Esprit-Conscience.
Dans le processus d’éveil de Conscience, l’individu devient de plus en plus conscient de la trame de sa programmation de vie, il ne cherche plus à s’en soustraire mais à la vivre le mieux possible, c’est-à-dire avec Intelligence et Amour, quel que soit ce qu’il a à traverser.
Marielle